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Bagne de l'Ile de Ré

     Le bagne de l’Île de Ré était installé dans le citadelle de Saint-Martin-De-Ré. Ce bagne fut, pendant 65 ans, le point de regroupement des condamnés aux travaux forcés avant leur départ vers le bagne Guyane française ou le bagne Nouvelle-Calédonie.

     Construite en 1690, la citadelle de Saint-Martin a contenue jusqu 'à plus de 1000 prisonniers dans un espace prévu pour 500 détenus.

     Les prisonniers était conduit par bateau du continent à la prison. Quinze jours avant le départ, les conditions de vie des détenus étaient améliorées pour qu'ils puissent supporter le voyage et le climat tropical des bagnes de Nouvelle-Calédonie et de Guyane (mise au repos, allongement du temps de promenade, viande 4 fois par semaine et un quart de vin par jour). On leur faisait passer une dernière visite médicale pour juger leur aptitude au voyage, ils étaient alors vaccinés contre la fièvre de la typhoïde et la variole.

     Le capitaine Alfred Dreyfus, Guillaume Seznec ou Henri Charrière y furent enfermés avant leur départ pour le bagne de Saint-Laurent-du-Maroni.

     En application du décret-loi de juin 1938 abolissant la transportation, le dépôt devint un centre pénitentiaire, puis une centrale.

     De nos jours la citadelle est devenue un pénitencier toujours en activité : c'est une maison centrale qui accueille plus de 400 détenus.

     Les prisonniers portaient : une casaque rouge, un pantalon jaune, un gilet, une paire de chaussures, une paire de bas de laine, deux chemises, deux caleçons. Et pour compléter la tenue, le bonnet rouge pour les condamnés à temps et le bonnet vert pour condamnés à perpétuité. Ces derniers sont les plus dangereux. Pourtant, dans l’esprit du temps, le forçat, c’est le bonnet rouge. Au point que lors de la Révolution, les Sans-Culottes coiffèrent le bonnet phrygien, on s’avisa de la fâcheuse ressemblance et l’on décida donc que les bagnards iraient tête nue. Mais la mode de la coiffure phrygienne cessa bien vite, et les bagnards retrouvèrent leur bonnet rouge.

L'habillement des Bagnards

Les conditions de vie

     Une fois habillé, le prisonniers était conduit dans une salle-dortoir. Dans cette salle on pouvait voir 4 rangées de bancs en bois, appelés tolars, sur lesquels les détenues se serraient les uns contre les autres la nuit. Ils avaient moins de cinquante centimètres de largeur pour chacun. Il n'y avait pas de matelas, ils avaient une couverture dans laquelle ils s'enroulaient, tout habillés, pour se protéger un peu du froid mais pas de la dureté du bois.

    En guise d'oreiller, une planche côté tête était surélevées de 5 centimètres par rapport au coté pieds.

La Rochelle, ville d'hier et d'aujourd'hui

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